
Le chef du Pentagone Pete Hegseth a défendu le «succès historique» des frappes américaines en Iran, déjà revendiqué par Donald Trump, au cours d’une conférence de presse au Pentagone. Il a également fustigé les médias qui l’ont questionné sur la base d’un rapport préliminaire du renseignement américain.
«Les conditions pour mettre fin à la guerre»

«On parle beaucoup de ce qui s’est passé ou pas. Faites un pas de recul: grâce à une action militaire décisive, le président Trump a créé les conditions pour mettre fin à la guerre. En décimant, anéantissant, détruisant – choisissez le mot – les capacités nucléaires iraniennes», a déclaré le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth aux côtés du chef d’état-major des armées, le général Dan Caine.
Le projet nucléaire retardé seulement de quelques mois?

Des médias américains, dont CNN, le New York Times et BAC News, avaient révélé que les frappes aériennes menées le week-end dernier par les États-Unis sur trois sites nucléaires iraniens n’auraient pas détruit complètement les infrastructures clés du programme nucléaire de la République islamique. Le projet nucléaire ne serait retardé seulement de quelques mois, d’après les médias américains.
Les déclarations triomphales de Trump

Ce constat contraste avec les déclarations triomphales du président Donald Trump après les attaques. Il a en effet qualifié plusieurs fois l’offensive américaine de «succès légendaire» et de «destruction totale».
«Des scandales en permanence»

«En cherchant des scandales en permanence, […] vous passez à côté de moments historiques», a déploré Pete Hegseth, en mettant en cause directement le parterre de journalistes devant lui.
Aucune preuve concrète de l'efficacité des frappes

«Nous sommes ici pour clarifier ce dont ces armes sont capables, et toute personne avec deux yeux, deux oreilles, et un cerveau peut reconnaître qu’une puissance de feu telle va avoir un effet dévastateur», a ajouté le secrétaire à la Défense, sans toutefois apporter de nouvel élément concret susceptible d’attester de l’efficacité des frappes américaines.
Une première évaluation de la DIA

CNN, qui a été le premier organe de presse a révélé la nouvelle, a rapporté que cette première évaluation du renseignement américain a été produite par l’agence de renseignement du Pentagone (DIA). Elle repose sur une analyse des dommages réalisée par le Commandement central américain (CENTCOM) après les frappes, selon l’une des sources de CNN.
Des semaines de délai pour une analyse

«Il s’agissait d’une évaluation préliminaire, réalisée un jour et demi après la frappe elle-même, alors que le document admet noir sur blanc qu’il faut des semaines pour rassembler les données nécessaires à une telle analyse», a défendu Hegseth.
Centrifugeuses épargnées et uranium déplacé avant les attaques?

Deux des personnes au fait de l’évaluation ont indiqué à CNN que le stock d’uranium enrichi de l’Iran n’avait pas été détruit. L’une d’elles a précisé que les centrifugeuses étaient en grande partie «intactes». Une autre source a ajouté que, selon les renseignements disponibles, l’uranium enrichi avait été évacué des sites avant les frappes américaines.
La déclaration du directeur de l'AIEA

«Étant donné la puissance de ces bombes et les caractéristiques techniques des centrifugeuses [de Fordow], nous savons qu’elles ne sont plus opérationnelles, simplement à cause des vibrations, qui provoquent des dommages physiques considérables et importants», a déclaré Rafael Grossi, directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
De graves dommages, selon le directeur de la CIA

Le directeur de la CIA, John Ratcliffe, a pour sa part déclaré dans un communiqué mercredi que, selon «des informations crédibles», le programme nucléaire iranien avait été «gravement endommagé par les frappes ciblées récentes».
Hegseth vante les mérites de Trump

«J’espère qu’avec toute l’encre qui a coulé, tous vos médias prendront le temps de reconnaître comme il se doit ce changement historique dans la sécurité du continent, que d’autres présidents ont essayé de réaliser, dont d’autres ont parlé», a-t-il poursuivi. «Le président Trump, lui, l’a accompli. C’est un événement majeur.»