
Les messages Telegram examinés par Politico révèlent une rhétorique raciste, antisémite et violente.
Une enquête qui fait l'effet d'une bombe

Politico a récemment publié une enquête qui a fait l’effet d’une bombe sur un groupe de discussion Telegram impliquant plusieurs dirigeants des Jeunes Républicains, où les participants ont échangé des messages comprenant des blagues dérangeantes sur les chambres à gaz et des expressions d’admiration pour l’ancien dirigeant nazi Adolf Hitler.
Le groupe Telegram

Parmi les éléments les plus troublants du groupe Telegram examiné par Politico, on trouve des insultes raciales répétées visant des Noirs, des Juifs, des Latinos et des Asiatiques, ainsi que des messages faisant l’éloge du viol, de l’esclavage et de la torture psychologique, et encourageant le harcèlement d’opposants politiques au point de les pousser au suicide.
2 900 pages

Selon Politico, plus de 2 900 pages de messages Telegram échangés au cours d’une période de sept mois entre les dirigeants de diverses sections d’État de la Fédération nationale des jeunes républicains ont fait l’objet d’une fuite et ont été examinées par l’organe de presse. Les conversations, impliquant des responsables d’États tels que New York, le Kansas, l’Arizona et le Vermont, ont révélé un schéma inquiétant de rhétorique raciste, antisémite et violente.
Les messages du chat

Les chats contiennent des messages tels que « Tous ceux qui votent non iront à la chambre à gaz » et « Je suis prêt à regarder les gens brûler maintenant », attribués à Peter Giunta.
D’autres échanges montrent des participants faisant l’éloge de l’imagerie nazie avec des lignes telles que « Génial, j’aime Hitler ».
Plusieurs membres ont utilisé à plusieurs reprises des insultes raciales sous une forme expurgée et ont qualifié les Noirs de « peuple de melon d’eau ».
Un modèle cohérent

Dans un fil de discussion, un participant a écrit
« C’était un viol », ce à quoi un autre a répondu « Épique ».
Il y a également des messages discutant des tactiques de harcèlement – « Quand est-ce qu’on commence à intimider? » – et des références à l’idée d’infliger des « tortures physiologiques » à des rivaux.
Ces exemples, que l’on retrouve dans les quelque 2 900 pages de messages Telegram examinées par Politico, révèlent une rhétorique raciste, antisémite et violente chez les dirigeants des Jeunes Républicains.
Les retombées

Selon Politico, les retombées de la fuite de la discussion de groupe sur Telegram ont déjà entraîné des répercussions pour plusieurs participants. William Hendrix, ancien vice-président des Jeunes Républicains du Kansas, qui a utilisé à plusieurs reprises des insultes raciales, n’est plus employé par le bureau du procureur général du Kansas.
Bobby Walker, alors président des Jeunes Républicains de l’État de New York, qui qualifiait le viol d' »épique » dans les messages ayant fait l’objet d’une fuite, a été écarté d’une campagne électorale au Congrès.
Peter Giunta, président de la même organisation, a écrit que « tous ceux qui votent non iront à la chambre à gaz ».
Motivation politique

Walker et Michael Giunta se sont tous deux excusés pour leurs messages offensants, mais ont laissé entendre que les fuites étaient motivées par des considérations politiques, les qualifiant d’éléments d’un « assassinat de caractère » par des membres du Club des jeunes républicains de New York.
JD Vance s'en moque

Le vice-président JD Vance a défendu les commentaires à plusieurs reprises, minimisant la gravité du contenu de la discussion de groupe.
S’exprimant dans le podcast The Charlie Kirk Show, il a décrit les participants comme de « jeunes garçons », affirmant que « les enfants font des choses stupides » et rejetant les messages comme étant simplement des « plaisanteries choquantes ».
Pas des enfants

Cependant, plusieurs des participants du groupe étaient loin d’être des « enfants »: les membres de la Young Republican National Federation impliqués dans le scandale avaient entre 22 et 36 ans, y compris Peter Giunta, qui a 31 ans.