« Les États-Unis sont notre adversaire. »
la "voie de la guerre"
Après des semaines au cours desquelles Moscou avait espéré obtenir un deuxième sommet Trump-Poutine, considéré par le Kremlin comme une chance d’influencer Washington, l’annulation soudaine de M. Trump et sa décision de sanctionner deux des plus grandes compagnies pétrolières russes, décrites comme le « cœur de l’économie russe », ont suscité la fureur.
Les responsables russes l’ont accusé de s’engager sur la « voie de la guerre » avec Moscou.
Un "pacificateur loquace"
La réaction sévère de la Russie est venue de Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité et ancien président de la Russie. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, M. Medvedev a déclaré que « les États-Unis sont notre adversaire » et, se moquant de Trump, qu’il qualifie de « pacificateur » loquace, il a ajouté que les États-Unis « ont désormais pleinement emprunté la voie de la guerre avec la Russie ».
Se moquer de son autopromotion
Medvedev s’est ainsi visiblement moqué de Trump et de son autopromotion constante en tant qu’artisan de la paix et maître des négociations.
Un cessez-le-feu immédiat
Après avoir été pressé pendant des semaines de savoir quand il mettrait à exécution sa menace de sanctionner la Russie si Poutine se montrait insincère dans ses pourparlers de paix, Donald Trump l’a enfin fait.
Il appelle maintenant Poutine à « accepter un cessez-le-feu immédiat » alors que les attaques russes sur les villes ukrainiennes se poursuivent.
Pas d'action
Le revirement soudain de M. Trump au cours des dernières semaines fait suite à des mois d’indulgence à l’égard de la Russie et d’affirmations répétées selon lesquelles l’Ukraine était responsable de la guerre – une position qui a permis à M. Poutine de s’emparer de territoires importants et de prendre de l’élan.
Plus tard, Trump a admis avoir été trompé par M. Poutine et a exprimé sa déception, bien qu’il ait promis à plusieurs reprises d’imposer des sanctions, il n’a pris aucune mesure, ce qui a permis à la Russie de continuer à progresser.
Absence de progrès
Lors de sa rencontre la semaine dernière avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche, Trump a discuté d’un tunnel potentiel entre la Russie et l’Alaska, un sujet dont Zelensky n’était « pas content », et a mentionné une éventuelle deuxième rencontre avec Poutine, tout en semblant rejeter la demande de Zelensky concernant les missiles américains Tomahawk.
Mais, Trump a soudainement annulé la deuxième rencontre prévue avec Moscou, visiblement frustré par le manque de progrès de la Russie dans son initiative de paix, déclarant qu’il « n’avait pas l’impression que nous allions arriver à l’endroit où nous devons arriver ».
Actions ultérieures
Le secrétaire au Trésor Scott Bessent a déclaré dans un communiqué, selon CNN, que « le Trésor est prêt à prendre d’autres mesures si nécessaire pour soutenir l’effort du président Trump » pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
« Nous avons annulé la rencontre avec le président Poutine. Cela ne me semblait pas correct.«
« Je n’avais pas l’impression que nous allions atteindre le but que nous nous étions fixé. Je l’ai donc annulée, mais nous la ferons à l’avenir », a expliqué Trump aux journalistes à la Maison-Blanche.
"Nous attendions cela."
Selon CBS News, Zelensky a pour sa part exprimé son soulagement à l’annonce des sanctions américaines contre la Russie, déclarant:
« Nous attendions cela. Dieu nous bénisse, ça va marcher » et a qualifié cette décision de « très importante ».
La table des négociations
S’exprimant depuis Bruxelles, où il rencontre les dirigeants européens pour obtenir davantage d’aide militaire et de coordination, le président ukrainien a réaffirmé que seules des sanctions pourraient amener Moscou à la table des négociations.