Découverte le 1er juillet 2025, cette comète ne suit pas une orbite classique autour du Soleil, mais une trajectoire dite hyperbolique, suggérant qu’elle pourrait provenir d’au-delà de notre système solaire.
Une comète à trajectoire anormale
3I/ATLAS, une comète interstellaire, a récemment attiré l’attention de nombreux scientifiques en raison de sa trajectoire hors du commun.
Qualifiée de visiteuse interstellaire, elle se trouve aujourd’hui au centre des discussions scientifiques. Chacun de ses mouvements est observé de près, notamment sa récente accélération non gravitationnelle.
Accélération non-gravitationnelle détectée
Ce qui rend 3I/ATLAS particulièrement énigmatique est son comportement orbital atypique.
En effet, sa trajectoire révèle une accélération qui dépasse ce que la seule attraction gravitationnelle pourrait produire, indiquant qu’un mécanisme supplémentaire influence son mouvement. Ce mécanisme est pour l’instant inexpliqué par la communauté scientifique.
Chez les comètes habituelles, ce genre d’anomalie provient souvent de jets de gaz issus de glace qui s’évapore, mais dans ce cas, l’effet semble beaucoup plus intense que la normale, laissant les scientifiques perplexes.
Plus récemment, un groupe de scientifique s’est intéressé aux nuages de gaz observés autout de la comète et aux changements visuels associés.
Émission de matière
Ces études ont mené à un article publié la semaine passée dans arXiv, un site de dépôt en libre accès de prépublications scientifiques.
L’article en question : Rapid Brightening of 3I/ATLAS Ahead of Perihelion par Qicheng Zhang et Karl Battams. Ces derniers questionnent l’apparition d’une luminosité juste à l’approche du périhélie. Le périhélie ici représente le point de la trajectoire de la comète qui est le plus proche du Soleil.
3I/ATLAS présente un coma (étant l’enveloppe de poussière/gaz autour de lui) ou une queue qui ne ressemble pas tout à fait à ce qu’on voit habituellement chez les comètes approchant le soleil. De plus, une teinte plus “bleue” aurait également été observé à la périhélie.
Cela renforce l’hypothèse d’une émission de matière (glace/gaz) : ce dégazage pourrait agir comme une “fusée” naturelle, provoquant une poussée qui modifie légèrement la trajectoire.
Hypothèses controversées
Plusieurs hypothèses sont actuellement débattues au sein de la communauté scientifique.
La première suggère que l’accélération de la comète serait bien due au dégazage de matière, comme mentionné précédemment, mais dans des proportions ou des conditions inhabituelles.
Une autre hypothèse, plus exotique, avance que cette accélération non gravitationnelle pourrait être le signe d’un mécanisme interne ou artificiel présent au sein de la comète — certains allant même jusqu’à évoquer la possibilité d’un moteur.
Cette seconde idée serait appuyée par la couleur inhabituelle de la comète ainsi que par sa trajectoire hors norme. Il convient toutefois de souligner que cette interprétation reste hautement spéculative, relevant davantage de la conjecture que de la preuve scientifique à ce stade.
Avi Loeb, physicien à l’Université de Harvard, rappelle qu’il est essentiel d’observer la taille de la comète après son passage derrière le Soleil : si son diamètre demeure inchangé, cela pourrait effectivement soulever de nouvelles questions en raison des effets thermiques susceptibles qui devrait normalement altérer sa structure.
Avancées scientifiques derrière cette découverte
3I/ATLAS est avant tout selon les scientifiques, un objet interstellaire exceptionnel qui pourrait détenir des clés essentielles sur la formation des systèmes solaires et sur ces voyageurs cosmiques qui errent entre les étoiles.
Selon Avi Loeb, son passage dans notre système solaire constitue une chance inouïe d’analyser directement de la matière venue d’ailleurs. L’enjeu devient encore plus fascinant si ses caractéristiques énigmatiques témoignent d’un phénomène totalement inédit, révolutionnant ainsi notre vision des objets célestes. Ces anomalies multiples challengent nos théories établies et nous forcent à reconsidérer l’étendue de nos connaissances.