Meta annonce la suppression d’environ 600 postes au sein des Superintelligence Labs, division regroupant les activités en intelligence artificielle de l’entreprise.
Licenciement dans la division IA
Superintelligence Labs représente actuellement 3000 employés, répartis dans différents pôles d’activité.
Cette décision aurait pour but de simplifier la structure à l’interne et de facilité la prise de décision. La suppression de poste sera avant tout faite dans les pôles reliés à la recherche, de produits et d’infrastructures.
Gagner en efficacité ?
Meta estime que ces coupures vont permettre à leur équipe d’être plus agiles envers la prise de décision et ainsi d’avoir une plus grande responsabilité derrière leur choix et actions.
Ce message est porté avant tout par Alexandr Wang, nouveau Chief AI Officer de l’entreprise:
« Chaque personne aura désormais plus de portée et d’impact ».
Le but premier de cette coupure est évidemment la course aux développements de produits d’IA compétitifs. Meta cherche ainsi à corriger les trois dernières années, dites désorganisées, dans le développement de l’IA.
La course mondiale à l'IA
La course effrénée au développement des innovations en IA pousse Meta à repenser sa stratégie d’évolution.
Cette compétition réunit de nombreux acteurs très actifs dans le domaine: OpenAI, Google et Microsoft, qui disposent également de leurs propres modèles et chatbots.
Ces entreprises ont massivement investi ces dernières années afin de consolider leur position de leaders et d’accélérer le déploiement de solutions d’IA générative toujours plus performante.
Du côté de Meta, le succès initial du modèle Llama ne suffit pas à garantir sa position face au retard accumulé au cours des 18 derniers mois dans ses développements.
Le pari de Zuckerberg sur la "superintelligence"
Face à ces difficultés, Mark Zuckerberg a relancé en force les efforts d’IA de Meta.
En juin, il a investi 14,3 milliards de dollars dans ScaleAI, une start-up cofondée par Alexandr Wang, avant d’intégrer ses principaux talents au sein de Meta.
Depuis, le groupe a débauché des chercheurs de haut niveau issus d’OpenAI, Google et Microsoft, n’hésitant pas à proposer des rémunérations atteignant plusieurs centaines de millions de dollars.
Meta impose ses limites
Parallèlement, Meta a annoncé la suppression de l’accès aux chatbots externes, comme ChatGPT, sur WhatsApp dès 2026.
Selon Meta, OpenAI utilisait la messagerie professionnelle au-delà de son cadre initial, prévu uniquement pour le service client.
OpenAI a vivement contesté cette justification.
Son vice-président Kevin Weil a déclaré qu’il était «difficile de croire que Meta ferme 1-800-CHATGPT, utilisé par des millions de personnes», invitant les utilisateurs à poursuivre leurs conversations directement sur les applications et sites d’OpenAI.
Cette décision illustre la volonté de Meta de privilégier ses propres solutions d’IA et de réduire sa dépendance vis-à-vis de ses concurrents.