Combiner l’intelligence humaine et artificielle

Le système robotisé et propulsé par l’intelligence artificielle (IA) de LabGenius produit des molécules anticancéreuses. LabGenius est une entreprise londonienne qui vise à combiner l’intelligence humaine et artificielle pour découvrir la prochaine génération d’anticorps thérapeutiques.
Assembler des milliers de constructions génétiques différentes

James Field, fondateur et PDG de LabGenius, a expliqué à CNN le fonctionnement de la plateforme robotique de la compagnie: «[Elle] assemble des milliers de constructions génétiques différentes. Chacune d’elles code pour une molécule thérapeutique unique que nous soumettrons ensuite à des tests en laboratoire.»
Distinguer les cellules saines des cellules malades.

Grand nombre des traitements anticancéreux actuels provoquent des effets secondaires lourds chez les patients, principalement parce qu’ils peinent à distinguer les cellules saines des cellules malades.
Aborder des problèmes biologiques d’une extrême complexité

D’après M. Field, cette nouvelle technologie représente un moyen efficace de supprimer les biais humains et un «nouvel outil pour aborder des problèmes biologiques d’une extrême complexité».
Une vitesse bien supérieure

«Auparavant, cette tâche aurait dû être effectuée manuellement», s’exclame-t-il. En effet, les anticorps sont produits à une vitesse bien supérieure à celle qu’un chercheur humain peut atteindre.
400 fois plus efficace

La combinaison de l’expérimentation à grande vitesse et de l’IA permet d’identifier des molécules inédites ainsi que de rendre la sélectivité de destruction cellulaire 400 fois plus efficace, rapporte M. Field.
L'avis du Dr Olivier Pardo

«Ce qui distingue véritablement leur approche, c’est la manière fluide et intégrée dont ils ont connecté toute cette infrastructure technologique pour la faire fonctionner avec une efficacité remarquable», affirme le docteur Olivier Pardo, maître de conférences à l’Imperial College de Londres.
«C’est l’un des résultats les plus convaincants.»

«C’est l’un des résultats les plus convaincants que j’ai pu observer dans ce domaine. Mais, au fond, c’est seulement lorsque ces traitements auront été testés sur des patients que leur validité sera réellement établie», souligne-t-il.
Un premier essai clinique

LabGenius vise en effet à faire entrer leur première thérapie en essai clinique d’ici 2027.
Éliminer les cellules vieillissantes

«Si l’on pousse encore plus loin la réflexion, on peut envisager d’utiliser cette technologie pour éliminer les cellules sénescentes, ces cellules qui vieillissent, afin de s’attaquer aux racines mêmes du vieillissement», explique le PDG de l’entreprise.