
Cette conversation, captée peu avant l’entrée des journalistes dans le Bureau ovale, montre Donald Trump adresser quelques flatteries au président du Salvador.
En direct sur X

Lors de la récente visite du président du Salvador, Nayib Bukele, à la Maison-Blanche, Donald Trump a affirmé, dans une discussion filmée par l’équipe de Bukele et diffusée en direct sur X, qu’en plus des immigrants illégaux, il envisageait de lui envoyer aussi des criminels… américains.
Quelques flatteries

Cette conversation, captée peu avant l’entrée des journalistes dans le Bureau ovale, montre Donald Trump adresser notamment quelques flatteries au président du Salvador, lui lançant: «Ils t’aiment, ils aiment ce que tu fais».
Les prochains

Trump ajoute ensuite à voix basse: «Les criminels américains sont les prochains».
Cinq endroits de plus

Trump, estimant visiblement que les méga-prisons existantes au Salvador ne sont pas suffisamment grandes, a ensuite affirmé à Bukele qu’il faudrait en construire au moins «cinq endroits de plus».
Des rires

Ce à quoi Bukele a répondu: «Ouais, on a de la place», une réplique qui aurait provoqué des rires dans le Bureau ovale.
Une controverse

Les propos de Donald Trump soulèvent de sérieuses inquiétudes, alors qu’il est au cœur d’une controverse pour avoir refusé de faciliter le rapatriement d’un homme envoyé dans l’une de ses méga-prisons, en dépit d’une décision de la Cour suprême.
Erreur administrative

Déporté par erreur et sans procédure légale par son administration, qui parle de sa déportation comme une simple «erreur administrative», Kilmar Abrego Garcia est désormais présenté par l’administration Trump comme un membre dangereux du gang MS-13, sur la base d’accusations largement contestées et non vérifiés par des preuves solides.
Depuis 2011

Rappelons que Kilmar Abrego Garcia, âgé de 29 ans, est entré illégalement aux États-Unis à l’âge de 16 ans, fuyant la violence liée aux gangs au Salvador, et vit dans le pays depuis 2011. En 2019, un tribunal américain lui a accordé une ordonnance de protection lui permettant de rester sur le territoire, et il n’a jamais été inculpé ni reconnu coupable d’aucune infraction. La Cour suprême des États-Unis a ordonné à l’administration Trump de faciliter son retour.
Son arrestation

Au moment de son arrestation par ICE, Kilmar Abrego Garcia vivait dans le Maryland avec son épouse et leurs trois enfants: leur fils biologique, aux prises avec un trouble du spectre de l’autisme, ainsi que deux enfants issus d’une précédente relation de sa conjointe.
Son expulsion

Tandis que l’administration Trump cherche à le présenter comme un criminel en invoquant une ordonnance de protection datant de 2021, son épouse affirme que, même si aucun mariage n’est parfait, Kilmar a toujours été «un compagnon et un père aimant», et que son expulsion n’est en rien justifiée.
La procédure légale

La manière dont l’administration a traité le cas de Garcia soulève de sérieuses inquiétudes quant au respect de la procédure légale pour toute personne qui serait envoyée dans ces cinq méga-prisons, en particulier si elle est désignée comme criminelle selon les critères flous de Donald Trump.
Ses opposants

Ce dernier menace régulièrement ses opposants politiques, ainsi que les journalistes et les médias critiques à son égard, affirmant que certains devraient «aller en prison» simplement pour s’être opposés à son gouvernement.
Une menace pénale

Donald Trump suggère fréquemment que ses opposants politiques ou les médias qui lui sont défavorables sont des criminels. Il qualifie régulièrement Joe Biden de «chef d’une organisation criminelle» et accuse les membres du comité du 6 janvier d’avoir manipulé ou supprimé des preuves, déclarant: «Ce qu’ils ont fait est criminel. Ils devraient aller en prison».
De profondes inquiétudes

Le procureur général Merrick Garland est, selon lui, «corrompu» et devrait «rendre des comptes», tandis qu’il affirme que le procureur spécial Jack Smith «devrait être arrêté». Les juges impliqués dans ses procès, comme le juge Engoron, sont eux aussi qualifiés de «corrompus». Côté médias, Trump traite CNN, MSNBC ou le New York Times de «criminels», allant jusqu’à dire que certains journalistes «devraient aller en prison» pour avoir refusé de révéler leurs sources. Cette criminalisation systématique de toute opposition ou critique soulève de profondes inquiétudes. Surtout que Trump a maintenant déclaré ouvertement étudier l’idée d’envoyer des citoyens américains en prison au Salvador.