
La production de riz au Japon traverse une crise historique. Afin de contrer la flambée des prix de cette céréale au cœur de l’alimentation nippone, le gouvernement a dû puiser dans ses réserves d’urgence.
La chaleur extrême et la crainte d’un séisme

Cette pénurie découle notamment des vagues de chaleur extrême qui ont frappé les récoltes en 2023, ce qui a réduit les volumes disponibles, selon le Firstpost. À cela, s’est ajouté l’annonce du gouvernement japonais d’un possible tremblement de terre géant dans la fosse de Nankai. Le séisme n’a pas eu lieu, mais il a suscité la peur dans la population.
Une denrée rare

En réaction à ces événements, les riziculteurs ont gardé leurs récoltes, les distributeurs ont ralenti leurs livraisons et les consommateurs ont vidé les rayons. Dès lors, le riz est devenu une denrée rare.
Une limite de sacs de riz en magazin

Par conséquent, les magasins ont été contraints de limiter le nombre de sacs que les clients peuvent acheter.
Les réserves stratégiques de riz de l'État

Face à cette situation, le gouvernement a décidé de puiser 210 000 des 910 000 tonnes de ses réserves stratégiques de riz. Toucher au stock de l’État est un geste réservé en cas de catastrophe nationale, comme la guerre ou la famine.
Le prix d'un sac a doublé en un an

Ces réserves sont progressivement mises en vente afin de réguler le marché. Actuellement, le prix moyen d’un sac de 5 kilos est de 25 euros, soit 5 euros le kilo. C’est presque deux fois plus cher qu’il y a un an, selon un correspondant du journal Le Figaro.
Le cours du riz a bondi de 69%

En janvier, selon le ministère de l’Agriculture japonais, le cours du riz a bondi de 69% en un an.
Une réglementation stricte sur la production de riz

Selon RTL, l’État exerce une réglementation stricte sur la production de riz depuis cinquante ans. Il limite l’offre, et protège ainsi les prix et les riziculteurs. Or, le moindre accroc dans la chaîne de production peut entraîner de graves problèmes.
Le déclin des petites exploitations familiales traditionnelles

Le déclin à long terme des petites exploitations familiales traditionnelles est également un facteur de la rareté du riz. Le réseau des coopératives agricoles japonaises indique que le nombre de foyers cultivant le riz est passé de 4,66 millions en 1970 à environ 700 000 en 2020.
90% de la production repose sur des petites exploitations

Selon RTL, près de 90% de la production japonaise de riz repose sur des petites exploitations. Le bénéfice moyen de ces agriculteurs est de 575 euros par an, complété par des subventions.
Exporter huit fois plus de riz d’ici 2030

Le 13 mars, Masakazu Kawaguchi, un fonctionnaire du ministère de l’Agriculture responsable du commerce du riz, a déclaré à l’AFP que l’objectif pour 2030 est de vendre à l’exportation 350 000 tonnes de riz. Cela représenterd huit fois le volume de l’an passé –45.112 tonnes de riz exportées pour un montant de 74 millions d’euros.