De vives critiques
Deux lanceurs d’alerte associés à Boeing, qui avaient émis de vives critiques sur les pratiques commerciales de l’entreprise et soulevé des préoccupations en matière de sécurité et de négligence, sont morts tragiquement à quelques semaines d’intervalle seulement.
Ancien vérificateur
Joshua Dean, âgé de 45 ans et ancien vérificateur de la qualité chez Spirit AeroSystems.
Une maladie fulgurante
Il travaillait pour Spirit AeroSystems en 2019, un des principaux fournisseurs de Boeing, et est récemment décédé d’une maladie fulgurante et inconnue.
Des préoccupations
Il avait exprimé des préoccupations de sécurité qu’il estimait négligée durant la production du Boeing 737 MAX. Selon divers rapports, Dean avait notamment signalé des problèmes concernant des trous mal percés dans certaines cloisons des composants utilisés pour le 737 Max.
Renvoyé moins d'un mois avant son décès
Dean a été renvoyé moins d’un mois avant son décès, une mesure qu’il interprétait comme des représailles pour ses critiques. Il se considérait aussi comme un bouc émissaire utilisé par l’entreprise pour cacher les défauts de production. Sa santé s’est rapidement détériorée après son admission à l’hôpital pour des problèmes respiratoires.
Quelques semaines avant
John Barnett, un autre ex-employé de Boeing qui avait fortement critiqué les pratiques commerciales de l’entreprise, est décédé subitement dans ce qui est soupçonné être un suicide. Sa mort est survenue quelques semaines avant celle de Dean.
Mort alors qu'il témoignait
Barnett a été découvert décédé dans sa voiture, victime d’une blessure par balle qu’il se serait lui-même infligée alors qu’il témoignait contre Boeing.
Des représailles
Plusieurs semaines avant sa mort, il avait exprimé des inquiétudes concernant ce qu’il percevait comme des représailles après avoir dénoncé des pratiques de production défectueuses chez Boeing South Carolina, en particulier en relation avec le 787 Dreamliner.
Une profonde inquiétude
Les décès ont suscité une profonde inquiétude parmi les membres de la communauté aéronautique qui craignent qu’ils ne dissuadent les futurs lanceurs d’alerte.