L’obsession d’Elon Musk pour la politique internationale en 14 points

Elon Musk a récemment soutenu l’Alternative für Deutschland (AfD), un parti d’extrême droite allemand, en participant à un rassemblement par vidéoconférence. Il y a critiqué le multiculturalisme et encouragé les Allemands à «être fiers d’être allemands», suscitant une vive indignation, notamment du chancelier Olaf Scholz et de familles de victimes de l’Holocauste. En décembre 2024, Musk avait déjà exprimé son soutien à l’AfD via sa plateforme X (ex-Twitter) et dans une tribune publiée dans Die Welt, critiquant les partis traditionnels. Ses actions, perçues comme une ingérence politique avant les élections de 2025, ont été fermement dénoncées.

Elon Musk a suscité des controverses en proposant un plan de paix pour le conflit russo-ukrainien, incluant la reconnaissance de la Crimée comme russe, et en menaçant de retirer Starlink, crucial pour les communications militaires ukrainiennes. Ces actions ont été vivement critiquées par l’Ukraine et la communauté internationale. En 2023, il a aggravé les tensions en publiant un mème sur X, se moquant du président Zelenskyy et de l’aide américaine envoyée à l’Ukraine, interprétée comme une critique de la dépendance de l’Ukraine à l’égard du soutien étranger.

Elon Musk a soutenu Donald Trump en réactivant son compte Twitter après l’acquisition de la plateforme, tout en critiquant ouvertement les démocrates et Joe Biden, qu’il a accusé de manquer de leadership. En 2022, il a appelé à voter républicain, affirmant que les démocrates étaient devenus un parti de «division». Twitter, sous sa direction, est perçu comme un outil amplifiant les voix conservatrices, alimentant des controverses sur la polarisation politique aux États-Unis. Sa gestion partisane et ses critiques envers l’administration Biden ont renforcé son image de figure controversée dans le paysage politique américain, attirant autant de soutien que de critiques.

Elon Musk a vivement critiqué l’Union européenne, notamment le Digital Services Act (DSA), qu’il accuse de restreindre la liberté d’expression sur les plateformes numériques. Il a également dénoncé les réglementations «bureaucratiques» qui, selon lui, freinent l’innovation technologique et la croissance des entreprises. Musk a exercé des pressions pour obtenir des subventions européennes, notamment pour Tesla, tout en critiquant les délais administratifs. Pendant la récente crise énergétique, il a appelé les pays européens à rouvrir leurs centrales nucléaires, suscitant des débats. Ses critiques fréquentes sur les politiques climatiques et réglementaires européennes ont renforcé les tensions avec les dirigeants du bloc.

Elon Musk, originaire d’Afrique du Sud, est ironiquement régulièrement critiqué pour son manque d’investissement et d’engagement envers son pays natal. Il a évité de commenter des enjeux cruciaux comme l’inégalité raciale, la réforme agraire et les défis économiques persistants. Ce silence est perçu par plusieurs comme un désintérêt pour les problématiques sud-africaines. De plus, Musk est reproché de ne pas utiliser son influence pour stimuler l’innovation ou soutenir le développement local, contrastant avec ses initiatives dans d’autres pays. Ces critiques soulignent une déconnexion entre ses origines et ses priorités, renforçant les interrogations sur ses valeurs et sa responsabilité envers son pays natal.

Elon Musk a cultivé des liens étroits avec la Chine pour assurer le succès de Tesla, évitant de critiquer des sujets sensibles comme Taïwan. Il a proposé que Taïwan devienne une «zone administrative spéciale», une suggestion favorablement accueillie par Pékin mais critiquée par Taïwan et ses alliés. En 2022, il a contribué à la publication officielle «China Cyberspace», prônant l’énergie durable, ce qui a semblé contredire sa défense de la liberté d’expression. Lors d’une visite en mai 2023, il a loué la «vitalité du développement chinois». Cependant, en 2025, il a dénoncé l’interdiction de X en Chine face au succès de TikTok aux États-Unis.

Elon Musk a critiqué plusieurs aspects des politiques canadiennes. Il a soutenu le «Freedom Convoy» en 2022, saluant les camionneurs protestant contre les mandats vaccinaux avec des tweets comme «Canadian truckers rule», suscitant un débat sur sa position. Il a comparé le Premier ministre Justin Trudeau à des dictateurs, provoquant une controverse majeure. Musk a également dénoncé les régulations télécom canadiennes, affirmant qu’elles ralentissent l’innovation, tout en promouvant Starlink comme solution pour les communautés rurales mal desservies. Ses prises de position ont divisé l’opinion, certains saluant son engagement en faveur de la liberté, d’autres dénonçant son ingérence politique.

Elon Musk a critiqué les politiques françaises, notamment les taxes élevées et les régulations strictes, qu’il considère comme des freins aux investissements étrangers. Il a également commenté les manifestations contre la réforme des retraites en 2023, qualifiant les réactions des Français d’«excessives», ce qui a suscité l’indignation des syndicats. Bien qu’il ait rencontré Emmanuel Macron pour discuter d’investissements, notamment dans les batteries électriques, Musk a critiqué la rigidité des lois sur les travailleurs. Ses déclarations ont divisé l’opinion, certains saluant son franc-parler, tandis que d’autres ont dénoncé son manque de compréhension des spécificités sociales françaises.

Elon Musk a récemment intensifié ses critiques envers le Royaume-Uni, ciblant particulièrement le Premier ministre Keir Starmer. En août 2024, il a réagi aux émeutes en déclarant que la «guerre civile est inévitable», suscitant une vive controverse. Musk a également accusé Starmer de favoriser un système judiciaire à deux vitesses, avant de suggérer en janvier 2025 que ce dernier devrait être arrêté pour sa gestion passée comme procureur en chef lors de scandales d’exploitation sexuelle sur mineurs. Ces déclarations ont provoqué de vives réactions au Royaume-Uni, avec de nombreux observateurs dénonçant l’ingérence politique de Musk.

En 2022, Elon Musk a collaboré avec Jair Bolsonaro pour déployer Starlink en Amazonie, améliorant la connectivité dans les zones rurales, mais suscitant des critiques sur son soutien implicite à un président controversé. Après l’élection de Luiz Inácio Lula da Silva, Musk a critiqué les priorités du nouveau gouvernement, accentuant les tensions. Par ailleurs, en 2024, Musk a refusé de se conformer aux réglementations brésiliennes sur la modération des contenus sur X, notamment concernant la désinformation électorale. En réponse, la Cour suprême du Brésil a temporairement banni X pour non-respect des lois locales, invoquant des risques pour la démocratie.

En Inde, Elon Musk a dénoncé les taxes d’importation qu’il juge excessives et un frein à l’entrée de Tesla sur le marché. Il a exigé leur réduction avant d’envisager la construction d’une usine. Parallèlement, Starlink a été lancé prématurément, sans approbation, entraînant des sanctions gouvernementales. Les critiques de Musk sur la bureaucratie indienne, qu’il accuse de bloquer l’innovation, reflètent une tension avec ses ambitions commerciales dans l’automobile électrique et les technologies spatiales.

Elon Musk est une figure polarisante en Australie. D’une part, il a été salué pour l’installation en 2017 d’une batterie géante en Australie-Méridionale, contribuant à résoudre une crise énergétique. D’autre part, ses critiques récentes envers le gouvernement australien, notamment en qualifiant de «fasciste» un projet de loi visant à lutter contre la désinformation en ligne, ont suscité des réactions négatives. Le Premier ministre Anthony Albanese a souligné la «responsabilité sociale» des réseaux sociaux, en réponse aux propos de Musk. Ces tensions ont influencé la perception publique, certains Australiens appréciant ses innovations technologiques, tandis que d’autres désapprouvent son ingérence perçue dans la politique nationale.

Elon Musk a affirmé avoir des financements «assurés» pour privatiser Tesla dans un tweet publié en août 2018, citant le fonds souverain saoudien comme partenaire potentiel. Cette déclaration a suscité des critiques sur son association avec un régime controversé, connu pour des violations des droits de l’homme, notamment dans l’affaire Khashoggi. L’enquête de la SEC a conclu que ces affirmations étaient trompeuses. Musk et Tesla ont chacun payé une amende de 20 millions de dollars, et Musk a dû quitter temporairement la présidence du conseil d’administration de Tesla. L’affaire a renforcé les interrogations sur ses priorités éthiques et son utilisation impulsive des réseaux sociaux.

En 2022, Elon Musk a suscité des controverses en proposant un plan de paix pour la guerre en Ukraine, incluant la cession définitive de la Crimée à la Russie et l’adoption d’une position de neutralité par Kyiv. Cette initiative, perçue comme favorable à la Russie, a été largement critiquée. Par ailleurs, des rapports suggèrent que Musk aurait eu des échanges réguliers avec le président russe Vladimir Poutine depuis fin 2022, abordant divers sujets, notamment des questions personnelles, commerciales et géopolitiques, alimentant les inquiétudes sur une possible influence russe dans ses décisions et déclarations.