L’administration Trump prépare une refonte massive de son système d’accueil des réfugiés, qui pourrait donner la priorité aux anglophones, aux Sud-Africains blancs et aux Européens opposés à l’immigration, selon des documents consultés par le New York Times.
La diversité nuit à la confiance sociale, indique un document
«La forte augmentation de la diversité a réduit le niveau de confiance sociale essentiel au bon fonctionnement d’un système démocratique», indique l’un des documents.
Des réfugiés «alignés avec les objectifs du président»
Les recommandations mettraient davantage l’accent sur la capacité des réfugiés à s’intégrer aux États-Unis, notamment à travers des cours sur «l’histoire et les valeurs américaines» et le «respect des normes culturelles». Seuls ceux «qui peuvent s’assimiler complètement et correctement et qui sont alignés avec les objectifs du président» devraient être accueillis sur le sol américain.
Éviter «la concentration de citoyens non-natifs»
Elles suggèrent aussi de limiter le nombre de réfugiés pouvant s’installer dans des communautés dont la population immigrée est déjà importante. Cela permettrait d’éviter «la concentration de citoyens non-natifs» et ainsi favoriser l’assimilation.
Favoriser les anglophones et certains Européens
Selon ces propositions, le président américain devrait prioriser les réfugiés qui parlent anglais ainsi que les Européens ayant été «visés pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions en ligne, par exemple en s’opposant à l’immigration massive ou en soutenant des partis politiques populistes».
Selon le New York Times, cela semble notamment référer au parti d’extrême droite allemand Alternative für Deutschland (AfD).
Accueillir plus d’Afrikaners
Avant même que le gouvernement ne les propose, Donald Trump avait mis en place certaines de ces mesures, notamment celle priorisant l’accueil des Afrikaners, les descendants des premiers colons européens en Afrique du Sud. Selon le président républicain, cette minorité blanche serait victime de persécution raciale, ce que Pretoria dément. Ainsi, les États-Unis ont déjà accueilli un groupe de 49 Afrikaners, arrivés par un vol spécial en mai.
Le programme d’accueil des réfugiés reste suspendu
Ces recommandations, rendues à la Maison-Blanche en avril et juillet derniers, découlent de la demande de Trump à des responsables des départements d’État et de la Sécurité intérieure d’étudier si le programme d’accueil des réfugiés est encore dans l’intérêt des États-Unis.
Pour l’instant, ce dernier reste suspendu, le président Trump l’ayant gelé dès son arrivée à la Maison-Blanche.
Les recommandations restent à l’étude
Pour l’instant l’administration Trump n’a rejeté aucune de ces recommandations, selon des sources proches du dossier. Il n’y a pas de date limite établie pour les accepter ou les rejeter.
Annuler les demandes de centaines de milliers de personnes
En attendant, les agences gouvernementales encouragent Trump à annuler les demandes de centaines de milliers de personnes déjà en attente d’admission aux États-Unis comme réfugiés, dont beaucoup ont déjà passé des contrôles de sécurité approfondis et obtenu des recommandations officielles.
Réduire le nombre de réfugiés
Elles conseillent également de faire chuter à 7500 le nombre de réfugiés accueillis aux États-Unis durant la prochaine année fiscale, rapporte l’Associated Press.
En comparaison, l’administration Biden s’était, elle, fixé un objectif de 125 000 réfugiés en 2024.