
Exhortant son public à « se souvenir », Trump a insisté sur son avertissement de « surveiller » Ben Laden.
Démenti à plusieurs reprises

Lors d’un discours célébrant le 250e anniversaire de la marine américaine, le président Donald Trump a affirmé que lui seul avait mis en garde contre Oussama ben Laden un an avant le 11 septembre, une affirmation maintes fois démentie au fil des ans, notamment par CNN.
Oussama ben Laden

Au cours de son discours, M. Trump a brusquement changé de sujet pour parler d’Oussama ben Laden, affirmant qu’il avait lancé un avertissement au sujet du terroriste un an avant les attentats du 11 septembre 2001.
Un de ses livres

Exhortant son public à « se souvenir », Trump a insisté sur le fait que l’un de ses livres, écrit et publié en 2000, contenait son avertissement de « surveiller » Ben Laden.
Trump insiste

Le président a ensuite insisté sur le fait qu’il avait mis en garde contre Oussama ben Laden, avec la phrase:
« Vous devez surveiller Oussama ben Laden ».
Trump ne se souvient plus du titre de son livre

Selon CNN, M. Trump, se référant à son livre intitulé
« L’Amérique que nous méritons », bien que semblant incapable de se souvenir du titre, a affirmé qu’il avait écrit une page consacrée à Ben Laden, insistant sur le fait qu’il avait averti de « s’occuper de lui »:
« J’ai écrit, quel que soit le titre, je ne peux pas vous le dire, mais je peux vous dire qu’il y a une page consacrée au fait que j’ai vu quelqu’un qui s’appelle Oussama ben Laden, et que je n’ai pas aimé ça », affirmant aussi avoir mentionné:
« Il faut s’occuper de lui ».
Les "fake news"

M. Trump s’est empressé d’ajouter, pour prouver ses dires, que « les fake news ne me laisseraient jamais m’en sortir avec cette déclaration si elle n’était pas vraie ».
Cependant, les médias ont en fait réfuté son affirmation à plusieurs reprises, des médias comme CNN ayant indiqué qu’ils avaient déjà démenti l’histoire… depuis 2015.
"On passe à un nouvel ennemi"

Trump écrit en fait dans son livre que:
« Un jour, on nous dit qu’Oussama ben Laden est l’ennemi public numéro un, et les avions de chasse américains détruisent son camp en Afghanistan. Il s’échappe sous un rocher, et quelques cycles d’information plus tard, on passe à un nouvel ennemi et à une nouvelle crise ».
Une observation

Loin d’être une mise en garde personnelle, ce passage est écrit comme une observation du cycle médiatique, où une menace en remplace une autre.
À la fin des années 1990, Oussama ben Laden était déjà dans le collimateur des États-Unis en tant que cible de premier plan.
Le président Bill Clinton l’avait publiquement identifié comme une menace majeure, ordonnant des frappes contre les camps d’entraînement d’Al-Qaida en Afghanistan en 1998, des années avant l’entrée en fonction de George W. Bush.
Devant les membres de la marine américaine

La référence du livre n’est donc pas un appel à l’action prémonitoire, mais plutôt le reflet de débats et d’opérations déjà en cours.
Loin de la phrase « Il faut s’occuper de lui » qu’il a exprimée lors de son discours aux membres de l’U.S. Navy.
Trump a ensuite ajouté:
« Ils ne l’ont pas fait; un an plus tard, il a fait sauter le World Trade Center. »
"Il faut prendre un peu de crédit, car personne d'autre ne le fera (...)"

Trump a conclu le sujet en insistant sur le fait qu’il méritait le crédit, puisque personne d’autre ne le lui donnerait:
« Donc, je dois prendre un peu de crédit, parce que personne d’autre ne le fera (…) »