
Les États-Unis ont annoncé qu’ils se retiraient de nouveau de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), soit seulement deux ans après l’avoir réintégrée.
«Anti-américains, anti-israéliens et woke»

Selon le président américain Donald Trump, l’UNESCO a des penchants «anti-américains» et «anti-israéliens» ainsi qu’un agenda «woke».
Un troisième départ en 40 ans

Il s’agit de la troisième fois que les États-Unis quittent l’UNESCO en l’espace de 40 ans, dont deux fois sous l’administration Trump.
Une réintégration sous l'administration Biden

Le président Trump avait déjà retiré les États-Unis de l’UNESCO lors de son premier mandat en 2017, avec comme justification «les partis pris anti-israéliens persistants» de l’institution. Le pays avait ensuite réintégré l’agence en 2023 durant le mandat de Joe Biden.
Trop «woke»

«Le président Trump a décidé de retirer les États-Unis de l’UNESCO, qui soutient des causes culturelles et sociales «woke» et clivantes, en total décalage avec les politiques de bon sens pour lesquelles les Américains ont voté en novembre», a déclaré Anna Kelly, porte-parole adjointe de la Maison-Blanche.
La directrice de l'UNESCO réagit

Via un communiqué, la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a affirmé «[regretter] profondément» cette décision du président américain, qui prendra effet fin décembre 2026.
L'UNESCO déjà préparée cette éventualité

Or, Mme Azoulay a expliqué que l’agence onusienne s’attendait à cette éventualité, et était prête à y faire face grâce à des réformes structurelles et diversifié leurs sources de financement: «Par les efforts conduits par l’Organisation depuis 2018, la baisse tendancielle de la contribution américaine a été compensée, pour ne plus représenter que 8% du budget total de l’Organisation», a-t-elle expliqué.
En contradiction avec «America First»

«[L’UNESCO] défend une feuille de route idéologique et mondialiste pour le développement international, en contradiction avec notre politique étrangère America First [l’Amérique d’abord]», a soutenu la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce, dans un communiqué que l’UNESCO.
L’entrée de la Palestine à l’UNESCO en 2011

Mme Bruce a ajouté que la décision de l’UNESCO d’admettre l’«État de Palestine» en tant qu’État membre en 2011 est «hautement problématique, contraire à la politique des États-Unis et a contribué à la prolifération de la rhétorique anti-israélienne au sein de l’organisation».
L’UNESCO rejette les accusations de biais anti-israéliens

Selon Mme Azoulay, l’argument de biais anti-israéliens ou antisémites au sein de l’organisation, «[contredit] la réalité des efforts menés par l’UNESCO, notamment pour l’enseignement de la Shoah et la lutte contre l’antisémitisme.»
Israël soutient ce retrait

Selon le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, il s’agit d’«une mesure nécessaire, destinée à promouvoir la justice et le droit d’Israël à un traitement équitable au sein du système des Nations unies, un droit qui a souvent été bafoué en raison de la politisation de cette instance».