
Une paire de statues en bronze représentant le président américain Donald Trump et le trafiquant sexuel condamné Jeffrey Epstein retirées du National Mall à Washington, D.C.
Un groupe d'activistes s'attribue le mérite

Le National Park Service (NPS) a retiré mercredi une œuvre d’art intitulée « Best Friends Forever » du National Mall, malgré les autorisations accordées à la statue. Le groupe d’activistes « The Secret Handshake » s’est attribué le mérite de la manifestation, selon plusieurs sources. Il s’agit de la cinquième sculpture du groupe protestant contre l’administration actuelle, mais de la première à être détruite.
Non-respect de la réglementation

Les NPS ont enlevé les statues représentant Trump et Epstein batifolant main dans la main, un sourire étincelant sur le visage, juste après minuit mercredi matin. The Secret Handshake a partagé des photos des statues détruites, dont une montrant la tête de Donald Trump coupée en deux.
Le groupe affirme qu’il s’agissait d’un malentendu concernant la hauteur de la statue et que le Service des parcs nationaux avait une raison valable d’enlever la statue; toutefois, le Service des parcs nationaux avait l’obligation de donner un préavis de 24 heures avant l’enlèvement de la statue.
Il s'est présenté, il a tout cassé et il a tout emporté

Patrick Flaisher, l’une des personnes chargées de délivrer les permis pour The Secret Handshake, s’est entretenu avec CNN mercredi, déclarant:
« Nous avons tout soumis correctement, mais il y a eu une divergence quant à la hauteur qui a fini par figurer sur le permis. Quoi qu’il en soit, leur permis stipule clairement que s’ils décident de révoquer un permis, ils doivent fournir un avis écrit 24 heures à l’avance. Au lieu de cela, ils ont débarqué à l’improviste au milieu de la nuit, l’ont cassé et l’ont emporté. »
M. Flaisher a également exprimé clairement son approbation à l’égard du NPS en déclarant:
« Avant cela, il n’y a jamais eu que des relations amicales avec eux. »
Une histoire de statues à succès

Il s’agit de la cinquième statue érigée par The Secret Handshake à Washington. En octobre 2024, ils ont présenté « The Resolute Desk » sur le National Mall, avec un certain émoji sur une réplique du bureau présidentiel. Quelques jours plus tard, ils ont dévoilé « The Donald J Trump Enduring Flame » (la flamme durable de Donald J. Trump) sur la Freedom Plaza, avec une grande torche tiki en bronze.
Une histoire des statues

En juin 2025, une statue représentant un pouce levé en or écrasant la tête de la statue de la Liberté, intitulée « Dictateur approuvé », est apparue sur le National Mall. Elle est restée une semaine avant d’être remplacée par une télévision dorée arborant un aigle.
Donald Trump et Jeffrey Epstein

La statue est érigée au milieu d’une vague de critiques concernant l’amitié tristement célèbre du président avec le criminel sexuel Jeffrey Epstein. Enfouie sous une montagne de preuves discréditant ses arguments, la Maison-Blanche a vaillamment tenté de détourner l’attention de ce problème. Pourtant, de nouvelles preuves continuent d’émerger dans le cycle médiatique.
"l'ami le plus proche"

Trump et Epstein ont entretenu une amitié bien documentée dans les années 1990 et au début des années 2000, Epstein affirmant être « l’ami le plus proche » de Trump et ce dernier complimentant régulièrement et publiquement le financier.
Montage d'éléments de preuve

Depuis l’arrestation d’Epstein, Trump s’efforce de prendre ses distances avec son ancien compagnon. Mais en vain. Des preuves continuent d’être trouvées, car l’administration Trump est assise sur des dossiers non divulgués qui portent le nom de Trump partout, selon un rapport fourni à la Maison-Blanche par le ministère de la Justice.
Promesses non tenues

Donald Trump a fait campagne en promettant de divulguer les dossiers une fois son retour au pouvoir confirmé, mais aujourd’hui, plus de 10 % de son second mandat n’ont toujours pas été divulgués. Donald Trump a connu des ennuis judiciaires au cours de son premier mandat, faisant face à la destitution et à de multiples affaires judiciaires en cours à New York, mais il s’en est sorti indemne. Son administration pourrait envisager la situation différemment.