Pressée par les journalistes, Pam Bondi n’a eu qu’une seule réponse à donner : « Nous continuerons à respecter la loi avec un maximum de transparence tout en protégeant les victimes. »
Une poussée du Congrès
L’administration Trump a passé des semaines à travailler en coulisses pour ralentir ou bloquer une initiative du Congrès visant à forcer la publication des dossiers Epstein, Trump ayant à plusieurs reprises qualifié cette initiative de canular démocrate et fait tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher la publication des documents.
Dans les 30 jours
Mais cette stratégie s’est effondrée sous l’effet d’une pression bipartisane intense, qui a abouti à la signature par Trump de la loi sur la transparence des dossiers Epstein, qui oblige le ministère de la justice à rendre les documents publics dans les 30 jours.
Le contenu complet
Le projet de loi a été adopté par la Chambre des représentants par 427 voix contre une et par le Sénat par consentement unanime, ce qui témoigne d’un rare accord quasi total à Washington sur la nécessité d’une plus grande transparence dans le cadre de l’affaire Epstein. Pourtant, malgré ce mandat ambitieux, de nombreux observateurs doutent que le public puisse prendre connaissance de l’intégralité du contenu des dossiers dans un avenir proche.
Hors champ
La loi permet aux procureurs et au ministère de la justice, sous le contrôle de Pam Bondi, de ne pas divulguer ou d’expurger lourdement des documents liés à des enquêtes en cours, des informations classifiées ou toute information considérée comme présentant un risque pour la sécurité du gouvernement, ce qui laisse au ministère de la justice un pouvoir discrétionnaire important sur ce qui est effectivement divulgué. Les critiques avertissent que ces exceptions, combinées à l’insistance du ministère de la justice sur le fait que la plupart des documents communicables sont déjà publics, pourraient signifier que certains des documents les plus sensibles resteront hors de vue pendant des mois, voire des années, alors même que l’horloge tourne sur le délai de 30 jours.
Démocrates de premier plan
Pressée par les journalistes, Pam Bondi n’a eu qu’une réponse à donner:
« Nous continuerons à respecter la loi avec un maximum de transparence tout en protégeant les victimes. »
Mais dans une ultime tentative pour bloquer la publication des dossiers Epstein, Donald Trump a demandé au ministère de la justice d’enquêter sur Bill Clinton, Larry Summers et d’autres démocrates de premier plan pour des liens présumés avec Jeffrey Epstein. Pam Bondi a réagi en chargeant le procureur Jay Clayton de mener l’enquête « avec urgence et intégrité ».
Depuis des années
Cette décision compromet la publication de l’ensemble des dossiers, malgré l’approbation de la Chambre, du Sénat et la signature finale de Trump, et ouvre la porte à une enquête qui pourrait durer des années avant qu’aucun de ces documents ne soit rendu public.
Spéculation
La pression entourant les dossiers Epstein a atteint un niveau que Trump n’avait jamais connu auparavant, alimentant les spéculations selon lesquelles les documents pourraient dissimuler le scandale présidentiel le plus explosif de l’histoire moderne des États-Unis.
"il y a longtemps"
Il reste à voir si la signature de Trump atténuera la pression publique ou si elle continuera à s’intensifier, comme c’est le cas depuis des mois. Pendant des décennies, Donald Trump et Jeffrey Epstein ont évolué dans les mêmes cercles de Palm Beach et de New York, participant aux mêmes fêtes et apparaissant ensemble à Mar-a-Lago, avant que Trump n’affirme avoir coupé les liens avec Epstein « il y a longtemps » et ne soit plus son ami.
La première présidence de Trump
Des courriels récemment publiés, provenant de la succession d’Epstein, suggèrent toutefois que leur relation a pu se poursuivre jusqu’à la première présidence de Trump: dans un échange du jour de Thanksgiving 2017 avec Faith Kates, cadre dans le domaine du mannequinat, Epstein, lorsqu’on lui a demandé qui d’autre était avec lui, a simplement répondu:
« david fizel, hanson, trump.«