Lors d’une journée dominée par les révélations sur Jeffrey Epstein, une histoire passe à travers les mailles du filet: Donald Trump devait rencontrer le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman.
»Le président Trump se réjouit d’accueillir le prince héritier Mohammed bin Salman à la Maison-Blanche, où les deux dirigeants participeront à une visite de travail officielle », a déclaré un communiqué officiel de la Maison-Blanche.
Dérouler le tapis rouge
Non seulement Trump accueille bin Salman, qui a fait l’objet d’une surveillance mondiale après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, mais il met tout en œuvre pour lui dérouler le tapis rouge.
Plus qu'une simple rencontre
« Nous faisons plus que nous rencontrer », a déclaré Trump vendredi en fin de journée, alors qu’il s’envolait pour la Floride pour le week-end, « nous honorons l’Arabie saoudite et le prince héritier ».
S'acoquiner avec le Moyen-Orient
C’est le deuxième exemple en l’espace d’une semaine de la réparation par Trump d’un pont avec quelqu’un qui a été accusé de crimes politiques violents.
Il y a quelques jours, Trump a accueilli à la Maison-Blanche le président syrien Ahmed al-Sharaa, un homme que l’Amérique qualifiait de « terroriste mondial spécialement désigné » il y a encore une semaine.
Accords d'Abraham
Trump aurait invité bin Salman à la Maison-Blanche pour discuter des accords d’Abraham, un ensemble d’accords définissant les grandes lignes de la diplomatie entre Israël et une série de pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.
« Nous allons discuter des accords d’Abraham. J’espère que l’Arabie saoudite s’engagera dans les accords d’Abraham assez rapidement. »
Cinq signataires
Les accords d’Abraham comptent actuellement cinq signataires: Bahreïn, Israël, les Émirats arabes unis, le Maroc et le Soudan.
La dernière visite du prince héritier Salman aux États-Unis remonte à 2018, quelques mois avant que Jamal Khashoggi n’entre dans un consulat saoudien en Turquie et ne soit jamais revu.
Enquête de la CIA
Une enquête de la CIA lie le prince héritier Salman au meurtre, et le scénario le plus probable est qu’il a ordonné l’assassinat. Salman a nié tout lien avec le meurtre.
Franchir les barrières
Avec la rencontre de mardi, il semble que les tensions entre les États-Unis et l’Arabie saoudite se soient dissipées. La cérémonie d’accueil de Donald Trump comprendra des fanfares militaires, une réunion bilatérale dans le bureau ovale et un dîner à la cravate noire dans la soirée.
Une apparition rare
L’événement a été coordonné par la Première dame Melania Trump, que l’on voit rarement à la Maison Blanche.
La Première dame partage son temps entre New York, la Floride et Washington, et est rarement photographiée avec le président.
La dernière fois qu’ils ont été photographiés ensemble, c’était lors d’une distribution de bonbons pour Halloween au Royaume-Uni.
Première visite d'État
En mai, Trump s’est rendu en Arabie saoudite pour sa première visite d’État de son second mandat, où il a été accueilli par une cérémonie élaborée comprenant une escorte d’avions de chasse, une garde d’honneur avec des épées en or et une flotte de chevaux arabes accompagnant sa limousine.
investissement de 600 milliards de dollars
Avant la rencontre de mai, les Saoudiens ont promis d’investir 600 milliards de dollars aux États-Unis. Lors de ce voyage, Trump a emmené avec lui plusieurs cadres américains et a signé plusieurs accords.
Une dynamique supplémentaire
Une dynamique supplémentaire s’ajoute à cette rencontre: L’intérêt financier personnel de Trump pour l’Arabie saoudite.
La Trump Organization, dirigée par Donald Trump Jr. et Eric Trump, est impliquée dans de multiples projets immobiliers importants en Arabie saoudite. Le gendre de Trump, Jared Kushner, a également des liens commerciaux importants avec le pays. Le fonds d’investissement de Kushner, Affinity Partners, a levé des milliards de dollars de capitaux en Arabie saoudite.
Les connexions personnelles font froncer les sourcils
Les liens personnels de Trump avec l’Arabie saoudite ont fait sourciller ses détracteurs, qui ont parlé de corruption, mais il ne s’agit là que d’un nouvel exemple d’une longue série de comportements corrompus à peine voilés.